samedi 26 janvier 2013

La meilleure façon de s'aimer (Akli TADJER)

Murée dans son silence, Fatima revisite son passé, ses secrets, ses histoires d’amour bâclées, faites de violence et de trahisons. Et, tout au bout de sa mémoire, tel un soleil ressuscité, surgit un petit enfant. Auprès d’elle, à Paris, son fils Saïd n’a toujours pas compris pourquoi sa mère n’a jamais su lui dire qu’elle l’aime.

Fatima, incapable de parler et paralysée suite à un AVC, partage avec nous ses pensées, ses sentiments. Elle nous raconte son passé, notamment sa vie avant son mariage et la naissance de son fils Saïd. Elle ne semble n'avoir qu'un seul but, retrouver la petite fille en robe jaune. Mais qui est-elle ? Où est-elle ?
On arrive assez rapidement à se douter de qui elle peut être mais qu'est-il advenu d'elle ?

Saïd, le fils de Fatima, outre ses déboires professionnels, a beaucoup de mal à avoir une relation "normale" avec Clotilde. Il passe du temps auprès de sa mère, autant qu'il le peut. On ressent combien il l'aime et tient à elle.

Quand j'ai commencé la lecture je me suis dit que c'était un livre classique, ni plus ni moins qu'un autre livre. Mais au fil des pages on ressent de plus en plus d'émotions jusqu'à en verser quelques larmes... 
Une belle déclaration d'amour d'un fils à sa maman.

Un coup de coeur.

mercredi 16 janvier 2013

Le pacte (Alex KAVA)

Minneapolis. Omaha. Columbia. Dans plusieurs villes des Etats-Unis, des prêtres pédophiles sont retrouvés assassinés. Première à soupçonner l’existence d’un tueur en série, la police d’Omaha fait venir un profiler du FBI, l’agent Maggie O’Dell, afin qu’elle établisse un profil du meurtrier.
Pour la jeune femme, cette mission ravive de douloureux souvenirs… Car Maggie connaît bien la petite ville : quatre ans plus tôt, elle y a enquêté sur des meurtres d’enfants dont le coupable, le père Keller, a réussi à s’enfuir à l’étranger. Comment ne pas vivre comme une épreuve de retourner sur les lieux où ce monstre a sévi en toute impunité ?
Ironie du sort, celui-ci refait soudain surface. Il sait que le tueur a fait de lui sa prochaine cible et, pour lui échapper, il décide de retourner à Omaha demander la protection de Maggie. Non sans lui avoir imposé un pacte odieux au préalable…

Tout d'abord, parlons de la construction de ce livre. Des chapitres courts qui donnent du dynamisme à la lecture, qui s'arrêtent juste avant les points clés de l'enquête, de quoi nous donner envie de poursuivre.

On pense avoir affaire à deux enquêtes différentes qui s'avèrent être probablement liées.
Plusieurs suspects possibles, certains qu'on ne s'explique pas, d'autres qui surprennent, mais le vrai coupable en fait-il partie ?
J'aurai bien voulu que cela dure encore quelques pages, histoire de savoir ce qu'il adviendra du Père Keller cette fois-c
i...

mardi 15 janvier 2013

Les fleurs de l'ombre (Steve MOSBY)


"Ceci n'est pas l'histoire d'une petite fille qui disparaît. C'est l'histoire d'une petite fille qui réapparaît... sur la jetée d'un front de mer, un sac à main serré contre elle. A l'intérieur, une mystérieuse fleur noire. Pas de nom, pas d'identité, personne ne sait d'où elle vient. Tout ce qu'elle a, c'est une histoire terrifiante et dérangeante à raconter."
Telle est la trame de "La Fleur de l'ombre", un thriller écrit en 1991 par un certain Robert Wiseman, mystérieusement disparu depuis lors. Neil Dawson, dont le père vient d'être retrouvé sans vie au pied d'un viaduc, apprend que celui-ci nourrissait une étrange obsession pour ce roman. Bientôt, il constate de troublantes similitudes entre les derniers jours de Robert Wiseman et ceux de son père. Pire encore, c'est peu à peu la réalité qui semble s'inspirer de l'abominable récit de "La Fleur de l'ombre". Et Neil ne tarde pas à se retrouver aux prises avec un psychopathe d'un genre très particulier.

 L'enquête est menée d'une part par Neil Dawson, fils de l'écrivain Christopher Dawson retrouvé mort au pied du viaduc, et d'autre part par l'inspecteur Hannah Price.
Ils vont chacun de leur côté mené une enquête avec les éléments laissés par leur père : pour Neil, le roman de Robert Wiseman ainsi que l'agenda de son père et pour Hannah, une carte et un marteau emballé qu'elle retrouve dans le grenier.
Tous deux, sans le savoir, enquêtent sur une même affaire, sans en parler à personne, qui ressemblent étrangement à l'histoire du roman de Robert Wiseman. Ils finiront par se retrouver au même endroit, là où poussent les fleurs de l'ombre. Ils trouveront la vérité et Hannah Price saura qui elle est vraiment.

J'ai choisi ce livre pour la façon dont il a été construit : un roman dans le roman. Au vue des avis que j'ai lu, j'avais un peu peur de ne pas m'y retrouver mais finalement les extraits du roman dans le roman sont bien amenés, bien placés. Il suffit de ne pas confondre les personnages réels et les personnages fictifs, bien qu'il se pourrait que ce soit finalement les mêmes ...
On en arrive à se demander où est la vérité : est-ce le roman qui relatent des faits réels ou est-il arrivé ce que racontait le roman ?

Le roman a été bien écrit avec une bonne intrigue. Une enquête qui se fait progressivement pour nous mener à une révélation des faits, quelque peu glauque ...

jeudi 10 janvier 2013

Une bonne raison de se tuer (Philippe Besson)


À Los Angeles, tandis que l'Amérique s'apprête à élire un nouveau président, Laura, en proie à une résignation qui semble insurmontable, et Samuel, dévasté par la mort de son fils, vacillent au bord du précipice, insensibles à l'effervescence de leur pays. Ils ne se connaissent pas. Leurs destins vont se croiser. Pourront-ils se sauver l'un l'autre ?

D'une part, Laura qui vit sa dernière journée. Elle a décidé de se suicider.
D'autre part, Samuel, dont le fils de 17 ans est incinéré aujourd'hui.

Les chapitres relatent alternativement la journée de Laura et de Samuel. Leurs souvenirs, leurs habitudes, leurs ressentis, le cours de leur journée.

Ils se croisent une première fois brièvement sans se parler, sans se remarquer, puis une seconde fois. 
Ils se parleront, juste quelques mots, et ensuite ?

Un oiseau blanc dans le blizzard (Laura KASISCHKE)

Par une froide journée de janvier, une femme disparaît dans l'une de ces banlieues trop propres et trop calmes que le cinéma américain nous a révélées. Le mari semble accepter cette absence et se résigner. Quant à Katrina, leur fille unique, elle croit régler avec un soin méticuleux et lucide ses comptes avec l'image d'une mère destructrice et détestée en secret. Mais alors pourquoi ces rêves obsédants qui hantent ses nuits ? Et comment une mère peut-elle ainsi s'évanouir dans le blizzard et tout abandonner derrière elle ? Laura Kasischke écrit avec une virtuosité glaciale le roman familial de la disparition et de la faute, pour nous laisser transis dans l'angoisse et la fascination de la littérature.

Lecture dans le cadre du Challenge "un mot, des titres" organisé par Calypso sur son blog Aperto libro.

Le style d'écriture est assez particulier et pendant une grande partie du livre, il n'y a aucune véritable chronologie.
Kat nous raconte presque "en vrac" les souvenirs qu'elle a de ses parents mais surtout de sa mère.  Le tout est entrecoupé de ses séances chez sa psy, de ses rêves et du cours de sa vie.
Au bout de ses 3 ans de souvenirs, tout en continuant à vivre sa vie d'adolescente qui ne semble pas perturbée plus que ça par la disparition de sa mère, elle va finalement découvrir où celle-ci se trouve vraiment.

Cette lecture ne se fait pas d'une traite, on se lasse un peu de tous les souvenirs et descriptions, certains passages me semblant inutiles.
Par contre, j'ai été happée par les dernières pages qui mènent à la découverte de la mère de Kat. Et quelle découverte !




Bleu blanc vert (Maïssa BEY)

Alger, 1962, l'Indépendance. Il est interdit d'utiliser le rouge à l'école, l'une des couleurs symboles du joug colonial avec le blanc et le bleu. Les corrections se font désormais en vert. Pour les héros de ce roman, un garçon et une fille à l'aube de l'adolescence et qui habitent le même immeuble, c'est un acte fondateur. Et si l'un va se battre, l'autre devra maintenir la continuité.

Deuxième lecture dans le cadre du Challenge "Un mot des titres" organisé par Calypso.
Un livre que j'ai trouvé en faisant des recherches sur le site de ma bibliothèque avec le mot "blanc"de cette nouvelle session.
J'ai hésité, puis je me suis dit que ce n'était pas un livre pour moi pour finalement me laisser tenter quand même ... j'aurais du me fier à ma première impression. 

Je n'ai pas aimé cette lecture et je n'ai pas accroché aux personnages. 

L'histoire débute en 1962, Indépendance de l'Algérie.
Lilas et Ali, alternativement d'un chapitre à l'autre, se confient à nous, nous racontent leur quotidien, leur mode de vie, leurs coutumes, leurs interdits et obligations.
Nous allons les suivre depuis leur jeune âge jusqu'à leur rencontre, leur mariage et leur vie commune.
On découvre l'évolution au fil des générations, les divergences entre les familles, entre ce qui est enseigné à l'école et à la maison.

L'Histoire de l'Algérie occupe une importante partie du récit, peut être trop à mon goût puisque je n'aime pas trop les livres Historiques. Ce livre conviendra tout à fait à ceux et celles qui s'y intéressent.


So Shocking ! (Alan BENNETT)

Mrs Donaldson et Mrs Forbes ont la cinquantaine. Mariées et mères de famille, elles sont ce que l'on pourrait appeler des "femmes respectables" de la middle-class anglaise. La première, vieille dame effacée que le veuvage vient de libérer d'un mariage trop ordinaire, s'apprête à goûter à la solitude altière et digne à laquelle son nouveau statut la prédispose. La seconde, matrone surprotectrice, a des idées bien arrêtées sur tout, et voit d'un oeil critique les noces de son fils Graham, conseiller bancaire séduisant et passablement narcissique, avec la disgracieuse Betty. Mais voilà qu'un souffle libertin vient bousculer ce havre de respectabilité petit-bourgeois. Mrs Donaldson devient la logeuse de deux étudiants en médecine qui, en fait de loyer, offrent leurs ébats sexuels à ses regards voyeuristes. Quant à Mrs Forbes, il faut toute la ruse de son entourage pour lui camoufler les frasques de son fils, homosexuel non avoué, qui assouvit ses pulsions en louant les services d'un prostitué. Fantaisie impertinente sur une libération sexuelle tardive et farce familiale se mêlent ici pour un régal de lecture impudique et subversive.

D'après le quatrième de couverture, je m'attendais à ce que ces deux femmes, Mrs Donaldson et Mrs Forbes, se connaissent et parlent entre elles de leur quotidien pas forcement ordinaire. Il n'en est rien et je l'ai regretté, ça aurait pu être drôle que ces deux femmes soient amies.
Le livre est construit en deux parties.
Dans la première partie, on fait connaissance avec Mrs Donaldson. On découvre son talent en tant que "pseudo-patient". La proposition des étudiants qu'elle héberge à assister à leurs ébats va faire d'elle une autre femme.
Dans la seconde partie, on découvre Mrs Forbes. Une femme qui ne semble pas être quelqu'un de facile à vivre. On apprend à connaitre qui est réellement son fils, on découvre les relations au sein de cette famille, leurs petits secrets.
Chacun pense que personne ne sait, et pourtant...

Une lecture sympathique tout de même, un style simple. Des histoires qui auraient peut-être pu être davantage approfondies. Je m'attendais à ce qu'on parle davantage du côté "So shocking!".

dimanche 6 janvier 2013

Challenge de Calypso "Un mot, des titres ..."


Challenge organisé par Calypso sur son blog Aperto libro.
C’est un challenge qui doit rester un plaisir et qui laisse aux participants une assez grande liberté, du moins sur le choix du genre. 

Calyspo nous propose de lire, pour un jour fixé à l’avance, un roman, une pièce de théâtre, une BD, un album, peu importe, dont le titre contiendra un mot imposé. Évidemment, le mot choisi ne pourra pas être trop compliqué afin qu’il y ait un choix de titres assez intéressant.
Nous publions ensuite nos billets sur nos blogs et en transmettons le lien à Calypso qui en fera une synthèse sur son blog.
Les inscriptions ont lieu sur son blog en commentaire.

La lamentation du prépuce (Shalom AUSLANDER)


Jeune époux et futur papa, Shalom pourrait être le plus heureux des hommes. Mais l'enfance peut commettre bien des ravages… Élevé dans la plus stricte orthodoxie juive, il en a gardé une vision très personnelle du « Tout-Puissant » et une paranoïa aiguë. Trente-cinq ans que cela dure. Trente-cinq ans d'une relation complexe, faite d'incompréhension et de pure terreur. Alors, à l'adolescence, Shalom s'est rebellé : gavage de hot dogs, lectures pornos… Et il a attendu, tremblant, le châtiment divin. Mais rien… Aujourd'hui, la grossesse de sa femme le laisse désemparé. Partagé entre son désir d'émancipation et sa peur maladive de Dieu, le voilà confronté à l'agonisante question : quel sort doit-il réserver au prépuce de son enfant ?

Je me doutais bien que Shalom n'aurait pas besoin de toutes les 300 pages de ce livre pour prendre une décision quant à la circoncision de son fils. On pouvait s'attendre à ce que ce livre soit une occasion pour lui de nous parler de sa religion avec ses coutumes et obligations.

Le livre relate l'enfance puis l'adolescence de Shalom. On découvre sa vie de famille, comment ils sont éduqués, les difficultés relationnelles, les conflits. Il nous parle beaucoup de sa religion, ce qu'elle lui permet et lui interdit. Quelques petits passages ça et là parlent du présent.
Shalom semble penser que Dieu lui en veut et va donc le provoquer. Il va braver les interdits et attendre la punition de Dieu. Quand arrivera t-elle ? Comment sera t-il puni ?

Même si par moment j'ai trouvé ce livre un peu lent, il est rempli de passages drôles et on a qu'une seule envie, savoir ce que Shalom est devenu et connaitre sa décision pour son fils.

samedi 5 janvier 2013

Les fleurs de lune (Jetta CARLETON)

C'est dans une ferme aux allures de jardin d'Eden que Matthew et Callie Soames, à l'aube du XXe siècle, élèvent leurs quatre filles, Jessica, Leonie, Mary Jo et Mathy. Chacune d'entre elle possède une personnalité bien affirmée, qui s'épanouit au sein d'un foyer heureux, malgré l'austérité puritaine du père de famille. Mais le bonheur simple et les petites joies de l'enfance ne durent qu'un temps, et les filles devenues des jeunes femmes vont, une à une, fuir le vert paradis familial, pour des amours médiocres et des vies amères. Au fur et à mesure que la tendresse et les rires argentins des débuts se fanent, les tragédies intimes de chacun des membres de la famille affleurent. En dépit de toutes ces années de séparations, de tromperies et de déceptions, les Soames se retrouvent, un matin d'août, pour assister à l'éclosion des fleurs de lune.

Ce beau livre, chef-d'oeuvre méconnu de la littérature contemporaine, fut un best-seller en 1962, l'année de sa parution.

Ce livre est construit en six parties. La première parle de la famille puis on évoque tour à tour chacun de ses membres. Un livre bien écrit qui se lit avec facilité.
J'ai pris plaisir à découvrir l'histoire de chacun des membres de cette famille, leurs joies et peines, leurs secrets et conflits.
L'écart de génération, des parents avec des valeurs et des règles assez strictes, bien souvent en contradiction avec les envies et choix de leurs filles.

Une lecture agréable que je vous recommande sans hésiter. 

vendredi 4 janvier 2013

Challenge "Lire sous la contrainte"


Challenge organisé par Philippe sur son blog D'un livre à l'autre.

Le principe : chaque mois, ou chaque mois et demi, Philippe nous propose une contrainte, un thème pour lequel nous devons choisir un roman ou autre bouquin à lire. 
Nous publions ensuite nos billets sur nos blogs.

jeudi 3 janvier 2013

Challenge ABC


J'ai ma petite rubrique pour mes lectures dans le cadre du challenge ABC, il serait quand même plus sympa de vous expliquer de quoi il s'agit !

L'idée est de découvrir (ou redécouvrir) un(e) auteur(e) par lettre.
Pour ma part, je me complique la tâche en m'obligeant à prendre des auteur(e)s que je n'ai encore jamais lu et je m'impose le respect de l'ordre alphabétique.

Voilà 1 an que j'ai commencé ce challenge sur le forum L'âme du livre, heureusement que sa durée est illimitée, je n'en suis qu'à la lettre F ... une fois tout l'alphabet fait, je compte bien recommencer pour toujours plus de découvertes !