dimanche 17 novembre 2013

Les fiancés du Rhin (Marie-Bernadette DUPUY)

Dans l'Alsace des années 1930-1940, une Française et un Allemand s'aiment au péril de leur vie. Une saga poignante et trépidante, des héros inoubliables, entraînés dans un tourbillon d'aventures, de passions, de drames et de joies...
Lorsque Noëlle et Hans se rencontrent et s'éprennent follement l'un de l'autre, ils se moquent bien de leurs origines. Et pourtant, l'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne va briser leur rêve : au coeur d'une Alsace déchirée, leur amour est une trahison. Bravant les interdits, ils décident de se fiancer.
Quand la guerre éclate, Hans est envoyé en Allemagne pour se battre. Il ignore tout des épreuves qui attendent Noëlle, confrontée à une haine féroce et une incroyable violence. Avec leur amour, leur foi en la justice comme seules armes, pourront-ils résister au chaos et à la sauvagerie ?
Et, surtout, parviendront-ils à se retrouver ?

Ma lecture terminée, j'ai comme l'impression d'avoir renouer avec le plaisir de lire.
Un petit pavé de presque 800 pages que je n'ai pas vues passées tant c'était bien écrit et prenant.

L'histoire débute d'abord avec le récit de l'arrivée de Noëlle et Clémence, sa mère, sur le domaine des Kaufman. L'histoire d'amour naissante entre Clémence et le propriétaire du domaine, Johann. Une histoire d'amour qui mettra un peu de temps à se concrétiser, semée d'embuches avec une "adversaire" de taille. On voit grandir Noëlle dans ce beau domaine, avec ses beaux moments mais aussi des moments très difficiles et douloureux qui la marqueront et la forgeront.
A son tour ensuite de tombée amoureuse, de vouloir voler de ses propres ailes. Mais elle tombe amoureuse d'un Allemand et ce en période de guerre ... Noëlle n'en a pas fini de devoir se battre contre les opinions, les mauvais traitements. Elle va faire preuve d'une telle force et d'un courage exemplaire pour réussir à s'en sortir, certes pas indemne mais avec à l'horizon des jours bien meilleurs.

Ce roman se déroule en partie au cœur de la guerre 1939-1945, en Alsace et à Paris. Une lecture qui nous parle aussi d'Histoire.
De l'amour, de la haine, des joies, des peines et des malheurs. Difficile de retenir ses larmes surtout à la fin.
Un roman plaisant où l'on ne se lasse jamais de découvrir le destin réservé à chacun des personnages.

mardi 24 septembre 2013

Le livre sans nom (Anonyme)

Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets.
Un serial killer qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom. La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d'oeil à Seven et à The Ring, et voilà le thriller le plus rock'n'roll et le plus jubilatoire de l'année !

Lecture commune sur la communauté Entre lecteurs de Google +.

D'après les divers avis que j'ai pu lire sur ce livre, ce livre plait à beaucoup, tient la plupart des lecteurs en haleine, les poussent à poursuivre lecture sans s'arrêter. Pour moi, cela n'a pas du tout été le cas.
Même si les chapitres courts donnent du rythme au texte, même si les chapitres finissent souvent en laissant des faits importants en suspens, je n'ai eu aucun mal à reposer mon livre à plusieurs reprises.
J'ai eu l'impression que trop de choses se mélangeaient, que ça partaient un peu trop dans tous les sens sans forcément approfondir les choses essentielles.
J'ai hésité plusieurs fois à abandonner cette lecture mais comme il s'agissait d'une lecture commune, j'ai fait un effort puis on ne sait jamais ce qu'on risque de louper.
La fin est un enchainement rapide de révélations qui m'a plu, j'aurai voulu ressentir cela tout au long de ma lecture, dommage ...
Sur le quatrième de couverture on parle d'équivalent écrit aux films de Tarantino. Je comprend cette comparaison. Beaucoup de sang, de meurtres et quels meurtres ! 

jeudi 12 septembre 2013

Room (Emma DONOGHUE)

Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque. Il ne pense qu'à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l'entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d'autant plus qu'il habite seul avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance. Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu'au jour où elle réalise que l'enfant grandit, et qu'elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l'illusion d'une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s'enfuir. Mais l'enfant va-t-il réussir à trouver des repères loin de leur univers ? Quel accueil lui réservera le monde extérieur, lui l'enfant né de la captivité d'une femme ?


Un livre qui se construit en deux parties : la captivité dans premier temps, puis la vie d'après, dans "le dehors".

La première partie est racontée principalement par Jack. Un vocabulaire très enfantin, quelque peu agaçant, qui rend la lecture un peu pénible.
Un récit de leurs conditions de vie dans cette unique chambre, conditions de vie qui paraissent parfaitement normales pour ce petit garçon qui ignore tout de la vraie vie.
On apprendra comment ils en sont arrivés là.

La seconde partie, une fois sortis de leur captivité, m'a davantage plu. Jack doit s'adapter à cette nouvelle vie, sa maman doit réapprendre à y vivre, avec les évolutions qu'elle manquées durant sa captivité. Elle doit renouer les liens avec son entourage, leur présenter son fils. Et tout cela n'est pas sans difficultés.

On s'en doute, l'issue sera positive et j'aurais voulu que l'histoire aille plus loin, participer encore un peu à leur reconstruction. 

mardi 30 juillet 2013

Pour ma mère je n'étais rien (Richard PELZER)

Richard est un enfant martyr. Jour après jour, il subit la colère de sa mère qui a sombré dans l'alcoolisme : sévices divers, humiliations, et, constamment, des coups qui l'envoient à l'hôpital. Après le départ de son aîné David, recueilli par les services sociaux, c'est à son tour d'être le souffre-douleur. On a " oublié " que, dans cette famille, il y avait d'autres enfants en danger... En dépit de la haine incompréhensible de sa mère et des années de mauvais traitements, Richard survit. C'est cette terrible histoire qu'il raconte aujourd'hui pour que plus jamais on ne ferme les yeux sur ces enfances volées, ces vies brisées.


Ce livre est le témoignage de Richard, petit garçon vivant dans une famille de cinq garçons, avec un père absent, où le quotidien n'est fait que de violence. De la violence d'une mère envers ses fils. Certains sont épargnés et presque chouchoutés, alors que d'autres sont systématiquement la cible de cette mère extrêmement dure et violente, qui monte ses fils les uns contre les autres.
Au début de son témoignage, Richard est encore relativement épargné et au départ de David, la situation va s'inverser. Il va lui falloir bien des années avant de trouver la force de ne plus supporter tout ça et de faire face à sa mère.

Ce livre nous amène à nous questionner sur les situations de maltraitance, essayer de comprendre pourquoi on en arrive là, pourquoi personne ne fait rien.
Certaines maltraitances sont vraiment bien décrites, voire peut-être même trop, et on ne peut qu'être touché.
Mon seul regret à la fermeture de ce livre, c'est que Richard ne nous a pas parlé davantage de la façon dont il s'en est sorti, comment il a pu échapper à sa mère et ce que sont devenus ses autres frères.

lundi 15 juillet 2013

Les trois lumières (Claire KEEGAN)

Par une radieuse journée d'été, un père emmène sa fillette dans une ferme du Wexford, au fond de l'Irlande rurale. Le séjour chez les Kinsella semble devoir durer. La mère est à nouveau enceinte, et elle a fort à faire. Son mari semble plutôt désinvolte : il oublie le bagage de la gamine dans le coffre de la voiture en partant.
Au fil des jours, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier. Livrée à elle-même au milieu d'adultes qui ne la traitent pas comme une enfant, elle apprend à connaitre, au gré des veillées, des parties de cartes de des travaux quotidiens, ce couple de fermiers taciturnes qui l'entourent de leur bienveillance. Pour elle qui était habituée à une nombreuse fratrie, la vie prend une autre dimension. Elle savoure la beauté de la nature environnante, et s'épanouit dans l'affection de cette nouvelle famille si paisible. En apparence du moins. Certains détails l'intriguent : la manière dont Mrs Kinsella lui propose d'aller puiser de l'eau, les habits de garçon dont elle se voit affublée, la réaction de Mr Kinsella quand il les découvre sur elle... 

Challenge organisé par Calypso : Un mot, des titres - session 17.

Un livre court dont le quatrième de couverture nous en dévoile presque davantage que le livre lui-même.
Des secrets, des mystères qui ne sont pas vraiment dévoilés alors on essaie de comprendre et d'imager ce qu'il a vraiment pu se passer. Le lecteur doit faire appel à son imagination.
Comme d'autres lecteurs l'ont déjà souligné, certains passages auraient mérités d'être plus approfondis et développés, de quoi faire un très bon roman.