dimanche 5 août 2012

Une maison n'est rien (Michel Besnier)


Meursault aurait dû pleurer à l'enterrement de sa mère, j'aurais dû pleurer en vidant la maison. Mes larmes, je les diffère et détourne. Je pleure dans le noir d'une salle de cinéma ou d'une salle de concert, pour tout autre chose, pour rien. On ne se contrôle pas impunément pendant des années, on finit par conjuguer insensibilité et sensiblerie. On est froid quand il faudrait fondre, et on s'effondre dans une chansonnette. Pleurer une bonne fois sur la maison, sur mon père, sur ma mère et sur moi. Effacer l'ardoise, dit-on. J'ai effacé. Mais mon tableau noir que j'ai effacé mille fois, et même lessivé, a gardé dans la peinture et le bois la trace de dessins effectués avec une craie trop dore, des dessins obscènes.

Lecture dans le cadre du Challenge ABC sur le forum L'âme du livre
Attirée par le titre puis par le résumé.
Le narrateur nous raconte sa décision de vendre sa maison d'enfance maintenant que sa mère est en "maison de retraite", en commun accord avec elle. Il est donc amené à vider cette maison, à se souvenir en faisant et défaisant les cartons, à chercher des choses "perdues", à se demander ce qu'elles sont devenues et pourquoi.
Le terme dans le résumé "dessins obscènes" m'a laissé pensé qu'il y avait des vérités à découvrir, des secrets à révéler ... un seul petit soupçon sur la fin concernant sa maman mais il n'en est peut être rien.

Une maison n'est rien mais il est quand même difficile de s'en défaire.

Une lecture agréable.

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