dimanche 17 novembre 2013

Les fiancés du Rhin (Marie-Bernadette DUPUY)

Dans l'Alsace des années 1930-1940, une Française et un Allemand s'aiment au péril de leur vie. Une saga poignante et trépidante, des héros inoubliables, entraînés dans un tourbillon d'aventures, de passions, de drames et de joies...
Lorsque Noëlle et Hans se rencontrent et s'éprennent follement l'un de l'autre, ils se moquent bien de leurs origines. Et pourtant, l'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne va briser leur rêve : au coeur d'une Alsace déchirée, leur amour est une trahison. Bravant les interdits, ils décident de se fiancer.
Quand la guerre éclate, Hans est envoyé en Allemagne pour se battre. Il ignore tout des épreuves qui attendent Noëlle, confrontée à une haine féroce et une incroyable violence. Avec leur amour, leur foi en la justice comme seules armes, pourront-ils résister au chaos et à la sauvagerie ?
Et, surtout, parviendront-ils à se retrouver ?

Ma lecture terminée, j'ai comme l'impression d'avoir renouer avec le plaisir de lire.
Un petit pavé de presque 800 pages que je n'ai pas vues passées tant c'était bien écrit et prenant.

L'histoire débute d'abord avec le récit de l'arrivée de Noëlle et Clémence, sa mère, sur le domaine des Kaufman. L'histoire d'amour naissante entre Clémence et le propriétaire du domaine, Johann. Une histoire d'amour qui mettra un peu de temps à se concrétiser, semée d'embuches avec une "adversaire" de taille. On voit grandir Noëlle dans ce beau domaine, avec ses beaux moments mais aussi des moments très difficiles et douloureux qui la marqueront et la forgeront.
A son tour ensuite de tombée amoureuse, de vouloir voler de ses propres ailes. Mais elle tombe amoureuse d'un Allemand et ce en période de guerre ... Noëlle n'en a pas fini de devoir se battre contre les opinions, les mauvais traitements. Elle va faire preuve d'une telle force et d'un courage exemplaire pour réussir à s'en sortir, certes pas indemne mais avec à l'horizon des jours bien meilleurs.

Ce roman se déroule en partie au cœur de la guerre 1939-1945, en Alsace et à Paris. Une lecture qui nous parle aussi d'Histoire.
De l'amour, de la haine, des joies, des peines et des malheurs. Difficile de retenir ses larmes surtout à la fin.
Un roman plaisant où l'on ne se lasse jamais de découvrir le destin réservé à chacun des personnages.

mardi 24 septembre 2013

Le livre sans nom (Anonyme)

Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets.
Un serial killer qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom. La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d'oeil à Seven et à The Ring, et voilà le thriller le plus rock'n'roll et le plus jubilatoire de l'année !

Lecture commune sur la communauté Entre lecteurs de Google +.

D'après les divers avis que j'ai pu lire sur ce livre, ce livre plait à beaucoup, tient la plupart des lecteurs en haleine, les poussent à poursuivre lecture sans s'arrêter. Pour moi, cela n'a pas du tout été le cas.
Même si les chapitres courts donnent du rythme au texte, même si les chapitres finissent souvent en laissant des faits importants en suspens, je n'ai eu aucun mal à reposer mon livre à plusieurs reprises.
J'ai eu l'impression que trop de choses se mélangeaient, que ça partaient un peu trop dans tous les sens sans forcément approfondir les choses essentielles.
J'ai hésité plusieurs fois à abandonner cette lecture mais comme il s'agissait d'une lecture commune, j'ai fait un effort puis on ne sait jamais ce qu'on risque de louper.
La fin est un enchainement rapide de révélations qui m'a plu, j'aurai voulu ressentir cela tout au long de ma lecture, dommage ...
Sur le quatrième de couverture on parle d'équivalent écrit aux films de Tarantino. Je comprend cette comparaison. Beaucoup de sang, de meurtres et quels meurtres ! 

jeudi 12 septembre 2013

Room (Emma DONOGHUE)

Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque. Il ne pense qu'à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l'entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d'autant plus qu'il habite seul avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance. Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu'au jour où elle réalise que l'enfant grandit, et qu'elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l'illusion d'une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s'enfuir. Mais l'enfant va-t-il réussir à trouver des repères loin de leur univers ? Quel accueil lui réservera le monde extérieur, lui l'enfant né de la captivité d'une femme ?


Un livre qui se construit en deux parties : la captivité dans premier temps, puis la vie d'après, dans "le dehors".

La première partie est racontée principalement par Jack. Un vocabulaire très enfantin, quelque peu agaçant, qui rend la lecture un peu pénible.
Un récit de leurs conditions de vie dans cette unique chambre, conditions de vie qui paraissent parfaitement normales pour ce petit garçon qui ignore tout de la vraie vie.
On apprendra comment ils en sont arrivés là.

La seconde partie, une fois sortis de leur captivité, m'a davantage plu. Jack doit s'adapter à cette nouvelle vie, sa maman doit réapprendre à y vivre, avec les évolutions qu'elle manquées durant sa captivité. Elle doit renouer les liens avec son entourage, leur présenter son fils. Et tout cela n'est pas sans difficultés.

On s'en doute, l'issue sera positive et j'aurais voulu que l'histoire aille plus loin, participer encore un peu à leur reconstruction. 

mardi 30 juillet 2013

Pour ma mère je n'étais rien (Richard PELZER)

Richard est un enfant martyr. Jour après jour, il subit la colère de sa mère qui a sombré dans l'alcoolisme : sévices divers, humiliations, et, constamment, des coups qui l'envoient à l'hôpital. Après le départ de son aîné David, recueilli par les services sociaux, c'est à son tour d'être le souffre-douleur. On a " oublié " que, dans cette famille, il y avait d'autres enfants en danger... En dépit de la haine incompréhensible de sa mère et des années de mauvais traitements, Richard survit. C'est cette terrible histoire qu'il raconte aujourd'hui pour que plus jamais on ne ferme les yeux sur ces enfances volées, ces vies brisées.


Ce livre est le témoignage de Richard, petit garçon vivant dans une famille de cinq garçons, avec un père absent, où le quotidien n'est fait que de violence. De la violence d'une mère envers ses fils. Certains sont épargnés et presque chouchoutés, alors que d'autres sont systématiquement la cible de cette mère extrêmement dure et violente, qui monte ses fils les uns contre les autres.
Au début de son témoignage, Richard est encore relativement épargné et au départ de David, la situation va s'inverser. Il va lui falloir bien des années avant de trouver la force de ne plus supporter tout ça et de faire face à sa mère.

Ce livre nous amène à nous questionner sur les situations de maltraitance, essayer de comprendre pourquoi on en arrive là, pourquoi personne ne fait rien.
Certaines maltraitances sont vraiment bien décrites, voire peut-être même trop, et on ne peut qu'être touché.
Mon seul regret à la fermeture de ce livre, c'est que Richard ne nous a pas parlé davantage de la façon dont il s'en est sorti, comment il a pu échapper à sa mère et ce que sont devenus ses autres frères.

lundi 15 juillet 2013

Les trois lumières (Claire KEEGAN)

Par une radieuse journée d'été, un père emmène sa fillette dans une ferme du Wexford, au fond de l'Irlande rurale. Le séjour chez les Kinsella semble devoir durer. La mère est à nouveau enceinte, et elle a fort à faire. Son mari semble plutôt désinvolte : il oublie le bagage de la gamine dans le coffre de la voiture en partant.
Au fil des jours, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier. Livrée à elle-même au milieu d'adultes qui ne la traitent pas comme une enfant, elle apprend à connaitre, au gré des veillées, des parties de cartes de des travaux quotidiens, ce couple de fermiers taciturnes qui l'entourent de leur bienveillance. Pour elle qui était habituée à une nombreuse fratrie, la vie prend une autre dimension. Elle savoure la beauté de la nature environnante, et s'épanouit dans l'affection de cette nouvelle famille si paisible. En apparence du moins. Certains détails l'intriguent : la manière dont Mrs Kinsella lui propose d'aller puiser de l'eau, les habits de garçon dont elle se voit affublée, la réaction de Mr Kinsella quand il les découvre sur elle... 

Challenge organisé par Calypso : Un mot, des titres - session 17.

Un livre court dont le quatrième de couverture nous en dévoile presque davantage que le livre lui-même.
Des secrets, des mystères qui ne sont pas vraiment dévoilés alors on essaie de comprendre et d'imager ce qu'il a vraiment pu se passer. Le lecteur doit faire appel à son imagination.
Comme d'autres lecteurs l'ont déjà souligné, certains passages auraient mérités d'être plus approfondis et développés, de quoi faire un très bon roman.

mercredi 10 juillet 2013

Le merveilleux divorce de Juliette B. (Sylvie MEDVEDOWSKY)

Juliette B., la quarantaine alerte, divorce. C'est le choc. La procédure démarre, l'audience arrive. Tout devrait bien se passer, pourtant rien ne se déroule comme prévu : ex-mari de mauvaise foi, procédures en cascades, gamins pas faciles, gros soucis d'argent... Juliette va t-elle baisser les bras ? Ce serait mal la connaitre... Une comédie drôle, pleine de rebondissements et, sur le fond, optimiste.

Un livre qui, à aucun moment, n'a su attirer mon attention.
Juliette nous parle de son divorce, qui devait se passer à l'amiable, mais il en sera tout le contraire.
Je n'ai pas toujours apprécié la façon dont c'était écrit et j'ai trouvé Juliette bien agaçante.
Dommage ...

vendredi 21 juin 2013

Le monde de Ben (Doris LESSING)

Ben est un être hors du commun : ce jeune homme de dix-huit ans, qui en paraît quarante par sa musculature impressionnante et sa forte pilosité, erre dans Londres, inspirant la pitié chez les uns et la répulsion chez les autres. Est-il un "primitif", un reliquat de l'homme de Néandertal ? Aussi naïf que massif, Ben a pourtant une remarquable faculté d'adaptation.
Entraîné et manipulé, Ben va devenir la proie d'un "véritable monstre", un puissant directeur de laboratoire qui veut le soumettre aux pires expériences...

Ben est une personne hors du commun, différente, tant pas son physique que par sa façon d'être et de se comporter.
Il a été rejeté par sa famille et va et vient d'un endroit à l'autre.
On apprend au début du livre qu'il a été recueilli par une vielle dame, enfin quelqu'un qui l'aime, qui le comprenne.
Il rencontrera d'autres personnes. Certaines l'apprécieront et lui voudront du bien et pour d'autres ce sera le contraire. Ben sera manipulé et se retrouvera dans des situations risquées.
On nous parle aussi plus longuement de la vie de Rita et de Teresa, les deux femmes que rencontre Ben.
J'ai eu beaucoup de mal à avancer dans cette lecture et pourtant le livre ne comptait que 189 pages.
Je n'ai pas réussi à être intéressée par l'histoire de Ben, un personnage pour qui on ne peut qu'avoir de la pitié. Et on ne saura finalement pas ce qu'il est vraiment ...

mercredi 12 juin 2013

L'échappée belle (Anna GAVALDA)

Simon, Garance et Lola, trois frères et sœurs devenus grands (vieux ?), s’enfuient d’un mariage de famille qui s’annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier dans un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle. Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s’offrir une dernière vraie belle journée d’enfance volée à leur vie d’adulte.
Léger, tendre, drôle, L’Échappée belle, cinquième livre d’Anna Gavalda aux éditions Le Dilettante, est un hommage aux fratries heureuses, aux belles-soeurs pénibles, à Dario Moreno, aux petits vins de Loire et à la boulangerie Pidoune.

« Nous avons parlé des mêmes choses qu’à dix ans, qu’à quinze ou qu’à vingt ans, c’est-à- dire des livres que nous avions lus, des films que nous avions vus ou des musiques qui nous avaient émus. […] Allongés dans l’herbe, assaillis, bécotés par toutes sortes de petites bestioles, nous nous moquions de nous-mêmes en attrapant des fous rires et des coups de soleil. »

Une journée, une nuit et une matinée en compagnie de cette fratrie. Évocation de souvenirs, de petits bouts de leurs vies respectives puis prise de conscience.
J'ai eu plaisir à les accompagner, j'ai souris et été émue.
De l'humour et des sentiments.

Écriture fluide et légère. On passe un bon moment.

mardi 11 juin 2013

Amours & autres enchantements (Sarah A. ALLEN)

Bienvenue à Bascom où l'étrange famille Waverley alimente depuis des générations les légendes des plus fantasques. Il y a Claire qui, entre les plats aux vertus magiques qu'elle cuisine et la carapace qu'elle s'est forgée pour ne plus souffrir, pensait avoir tout ce dont elle avait besoin. Il y a Evanelle qui offre les objets les plus insolites mais dont l'utilisation se révèle forcément bénéfique à un moment donné. Et puis il y a Sydney qui revient après des années d'absence avec une fille de 6 ans et un secret qu'elle est déterminée à préserver ... A cela ne manquait plus qu'un charmant voisin décidé à courtiser Claire la solitaire pour que la vie de tout ce petit monde s'emballe joyeusement.

Il est surtout question de sentiments qu'il s'agisse des relations familiales, d'amour ou d'amitié mais aussi de jalousie.
Certains sentiments seront hésitants mais finiront par se confirmer.
Les retrouvailles de deux sœurs, qui réapprendront à s'apprécier, des vérités révélées.
Le tout dans un cadre particulier mais plaisant. Un pommier dont les pommes sont pleines de révélations mais qu'il ne faut surtout pas manger. De la végétation qui poussent n'importe où quand un évènement s'annonce, des objets qui s'agitent ... et des fleurs et plantes dont Claire connait bien les effets et dont elle n'hésite pas à se servir.
Un livre vraiment sympa dont la lecture est agréable et légère.
J'ai passé un bon moment.

dimanche 2 juin 2013

Pas de pitié pour Martin ( Karin SLAUGHTER)

Il est ingrat, médiocre, désespérément seul, et il a la poisse. À bientôt quarante ans, il vit toujours chez sa mère, dont il est le souffre-douleur. Bref, toute l'existence de Martin Reed est placée sous le signe de l'humiliation et de l'échec. Par un malencontreux concours de circonstances, on l’accuse, un beau matin, du meurtre d'une de ses collègues. La troublante inspectrice Albada, qui doute de sa culpabilité, met tout en œuvre pour l'arracher à cet engrenage infernal. Mais quand la déveine vous colle à la peau... En marge des grands thrillers qui ont fait sa renommée dans le monde entier, ce roman révèle Karin Slaughter sous un jour inattendu : celui de l'humour, noir et sanglant à souhait.

Lecture commune sur le forum L'âme du livre.

Un petit roman policier, avec une touche d'humour, qui se lit vite. Le titre est bien choisi, personne n'a de pitié pour lui, au contraire.
Le livre commence par nous dresser le portrait de Martin qui n'a vraiment rien pour lui et ne semble pas faire grand-chose pour que ça change.
Il arrive au bureau un matin avec les mains couvertes de sang et adopte un comportement étrange. Il va vite se retrouver accusé du meurtre de l'une de ses collègues.
L'inspectrice chargée de l'enquête, qui a droit à quelques pages pour se présenter et révéler qui elle est, semble avoir une vie tout aussi monotone que celle de Martin. Est-ce parce qu'ils se ressemblent qu'elle va chercher à l'aider ?
Une fin précipitée qui ne m'a pas parue en tous points crédible.

samedi 1 juin 2013

Je vais beaucoup mieux que mes copains morts (Viviane CHOCAS)

On ne disparaît pas impunément d'une maison de retraite avec des pensionnaires qui ont pris la poudre d'escampette. La jeune Blanche, animatrice de l'atelier d'écriture, complice malgré elle, le sait bien. L'improbable gang en cavale est mené par un petit bout de femme en fauteuil roulant, une septuagénaire qui perd gentiment la boule, et deux papis flingueurs armés d'un pétard et d'une canne de mousquetaire. Ces vieux-là gardent le poing levé et sont décidés à faire danser encore un peu le monde sous leurs pieds. Une utopie du troisième âge, dont les héros ne sont ni sages ni assoupis. Subtil, drôle et désinhibé, Je vais beaucoup mieux que mes copains morts insuffle un ébouriffant vent de liberté, à rebours des préjugés.

Lecture pour la session 16 du challenge de Calypso : Un mot, des titres.

D'après le quatrième de couverture, je m'attendais à vivre dès les départ les aventures de ces pensionnaires partis de leur maison de retraite avec l'animatrice de l'atelier d'écriture, ce ne sera finalement pas le véritable sujet de ce livre.

Dans la première partie, on assiste à certaines scènes entre Blanche et son amant et on découvre les différentes personnes âgées qui assistent à l'atelier d'écriture. Je n'ai pas réussi à accrocher à ces personnages. Blanche m'a également longtemps laissée indifférente malgré sa peine, sa souffrance.
Je n'ai pas réussi à comprendre tout le sens de l'histoire, une impression d'aller un peu dans tous les sens, sans trop d'intérêt.
Vient ensuite la seconde partie, celle où il est enfin question de la fuite. Le but de cette fuite ne sera pas atteint pour les personnes âgées mais sera déterminante pour Blanche. Elle retrouvera son père, elle osera enfin explorer le contenu de sa valise bleue et cela grâce aux personnes âgées devenues presque des ami(e)s.

Certains passages m'ont gênée parce que je n'ai pas aimé le style d'écriture. J'ai mis longtemps à comprendre et à entrer dans l'histoire mais j'ai finalement réussi à être impatiente d'en découvrir l'issue. 

jeudi 30 mai 2013

Si je reste (Gayle FORMAN)

Mia a 17 ans, un petit ami que toutes ses copines lui envient, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. Et puis...Et puis vient l'accident de voiture. Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Où elle découvre deux choses stupéfiantes : d'abord, elle entend tout ce qu'on dit autour de son lit d'hôpital. Ensuite, elle a une journée seulement pour choisir entre vivre et mourir. C'est à elle de décider. Un choix terrible quand on a 17 ans. Si je reste est une merveilleuse histoire d'amour, mais aussi un livre qui nous fait réfléchir à l'essentiel, à la place de l'amour et du bonheur, à tous ces liens avec nos proches auxquels on s'habitue et qui sont pourtant le vrai trésor de nos vies.

Un vrai coup de cœur pour moi !

Une histoire qui m'a complètement bouleversée et mis les larmes aux yeux plus d'une fois.
On est très vite emporté par l'histoire à ne plus vouloir interrompre notre lecture.
L'écriture est telle qu'on ressent très bien les sentiments qu'éprouvent Mia et son entourage.

Un auteur que je relierai sans aucune hésitation.

mardi 28 mai 2013

L'ombre du vent (Carlos Ruiz ZAFON)

Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L’ombre du vent.
Avec ce tableau historique, c'est aussi un roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence
.

Lecture commune sur la communauté "Entre lecteurs" de Google + et également dans le cadre du challenge -Je prends de la "auteur"-.

Monsieur Sempere accompagne son fils Daniel au Cimetière des livres oubliés pour qu'il y adopte un livre. Il choisira L'ombre du vent d'un certain Julian Carax.
Ce livre sera pour Daniel un réel coup de cœur mais il va également bouleverser sa vie.
Alors que Daniel cherche à connaitre et à trouver d'autres ouvrages de cet auteur, il va vite se rendre compte que cet écrivain est un homme mystérieux. Ses livres semblent introuvables et quelqu'un cherche à détruire les quelques exemplaires qui pourraient encore exister. Qui ? Pourquoi ?
Daniel décide de percer ce mystère. Il fera des rencontres déterminantes mais aussi "dangereuses". Il découvrira les liens entre les uns et les autres.
On assiste également à des petits bouts de sa vie de jeune homme.

Au début de ma lecture, j'ai tout de suite su que ce serait une histoire intéressante, pleine de secrets et de révélations.
J'ai cherché moi aussi à trouver les réponses à certaines énigmes mais je ne suis pas certaine d'avoir tout compris...
On notera une ressemblance entre la vie de Julian Carax et celle de Daniel. Le vécu de l'un sera utile à celui de l'autre.
J'ai cependant trouvé que ce livre comportait trop de longueurs, j'ai plusieurs fois eu des baisses d'intérêt mais j'ai quand même bien fait d'aller au bout de l'histoire.
Je n'ai par contre pas prêté beaucoup d'attention aux lieux, à l'atmosphère de Barcelone à cette époque ... ma seule motivation était comme pour Daniel, de découvrir qui était Julian Carax et ce qu'il avait vécu.

dimanche 26 mai 2013

Je voulais juste rentrer chez moi ... (Patrick DILS)

Comment en arrive-t-on à avouer un double meurtre que l'on n'a pas commis, même si deux adultes l'ont fait avant vous sous le feu des interrogatoires ? Pourquoi un gamin de seize ans, " présumé innocent ", se voit-il refuser la visite de ses parents pendant vingt-trois mois de préventive ? Pourquoi a-t-il fallu trois procès pour recueillir les précisions matérielles et les témoignages qui ont totalement innocenté Patrick Dils ?
Et surtout... Comment survivre durant quinze années derrière les barreaux de l'injustice, accusé du pire des forfaits, humilié, fracassé de coups par certains codétenus, violé, honteux de ne pas pouvoir réagir ?
Sans haine, avec une simplicité bouleversante, Patrick Dils nous raconte sa jeunesse sacrifiée, et la lancinante douleur de voir les familles des victimes le maudire par la faute d'un coupable qui se dérobe. Mais il décrit aussi, comme on livre un message d'espoir, la conquête d'une maturité chèrement acquise, l'amour des siens et le soutien acharné de tous ceux qui l'ont aidé à retrouver la liberté.



Le témoignage d'un jeune homme qui avouera deux meurtres qu'il n'a pas commis. L'histoire de Patrick DILS ne vous est peut-être pas inconnue, vous en avez peut-être suivi les rebondissements au moment des faits.

Dans son témoignage, Patrick nous explique comment et pourquoi il a fini par avouer ces meurtres. On découvre un jeune homme trop fragile, timide, faible ... mais qui malgré tout ce qu'il a du traverser et endurer, a su être fort et courageux.
On découvre l'univers carcéral, ce qui s'y passe, ce qu'il y a endurer. Des choses dures, horribles, qui ne nous sont malheureusement pas inconnues. Tant de souffrances mais Patick a su rebondir grâce au soutien et à l'aide de ses proches, de ses avocats et de certains autres détenus devenus des amis.

Un témoignage intéressant qui nous oblige à nous poser des questions : comment peut-on commettre une telle erreur de jugement ? Comment est-ce possible de pousser un innocent à avouer juste pour avoir un coupable ? C'est bien connu, il y a des innocents en prison et des coupables en liberté.

Un témoignage également touchant duquel je retiendrais, sans vouloir me répéter, la force et le courage de Patrick DILS qui a su se battre pour être enfin, au bout de 15 ans, innocenté.

mercredi 17 avril 2013

Le mec de la tombe d'à côté (Katarina MAZETTI)

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidument.
Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'auto-dérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.
Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis ... C'est le début d'une passion dévorante.
C'est avec un romantisme ébouriffant e un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

On devine dès le départ que les deux personnages tomberont amoureux.
Deux personnes pourtant complètement différentes qui entament une relation bien compliquée. Tout les oppose, il faudra faire des concessions. 

Le livre commence avec une bonne dose d'humour, ce qui m'a beaucoup plu. Puis l'histoire devient plus sérieuse et j'ai "regretté" que l'humour soit moins présent.
J'ai apprécié les chapitres courts, alternativement racontés par l'un ou l'autre. Certaines scènes nous sont racontées successivement par chacun d'eux avec leur différents points de vue. J'ai bien aimé cette façon de construire le livre.
Une lecture bien sympathique. Une histoire d'amour qui, on l'espère, finira bien. Une fin qui donne envie de connaitre la suite au plus vite. 

lundi 15 avril 2013

Fais de beaux rêves (Pierre LAGIER)


Au réveil, la première pensée de Pierre est pour son grand-père. Pensée insistante qui ne va pas le quitter de la matinée. A midi, relevant son courrier, il découvre une lettre... de son grand-père. Étrange ! D'autant que le vieil homme est décédé depuis déjà longtemps. Cette lettre, première d'une série, met en garde son petit-fils sur le sens qu'il est en train de donner à sa vie, et l'incite à profiter du présent. A ce mystère va bientôt s'en ajouter un autre quand Pierre découvre qu'une jeune femme, rencontrée par hasard dans la file d'attente d'un grand magasin, le suit. Intrigué, il décide de mener une enquête qui va changer son destin.

Lecture dans le cadre de la session 15 du challenge de Calyso : "Un mot, des titres". Le mot choisi était "rêve".

Un roman court, en toute légèreté, à la fois amusant et bourré de sentiments.
J'ai passé un bon moment à découvrir les courriers de ce grand-père. Je me suis amusée à lire sa liste des "pourquoi".  J'ai aimé essayé de comprendre en même temps que Pierre ... et quand j'ai découvert comment c'était possible, j'ai souhaité que cela existe vraiment.

Petit coup de cœur pour ce livre.




dimanche 7 avril 2013

Patients (Grand Corps Malade)

«J'ai envie de vomir.
J'ai toujours été en galère dans les moyens de transport, quels qu'ils soient. J'ai mal au coeur en bateau, bien sûr, mais aussi en avion, en voiture... Alors là, allongé sur le dos à contresens de la marche, c'est un vrai calvaire.
Nous sommes le 11 août et il doit bien faire 35 degrés dans l'ambulance. Je suis en sueur, mais pas autant que l'ambulancier qui s'affaire au-dessus de moi ; je le vois manipuler des tuyaux, des petites poches et plein d'autres trucs bizarres. Il a de l'eau qui lui glisse sur le visage et qui forme au niveau du menton un petit goutte-à-goutte bien dégueulasse.
Je sors tout juste de l'hôpital où j'étais en réanimation ces dernières semaines. On me conduit aujourd'hui dans un grand centre de rééducation qui regroupe toute la crème du handicap bien lourd : paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés...
Bref, je sens qu'on va bien s'amuser.»

À tout juste vingt ans, alors qu'il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d'une piscine et se déplace les vertèbres. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Il relate ici, dans le style poétique, drôle et incisif qu'on lui connaît, les péripéties truculentes, parfois cocasses, vécues avec ses colocataires d'infortune dans un centre de rééducation pour handicapés. Jonglant entre émotion et dérision, ce récit est aussi celui d'une renaissance.

Aussi bon écrivain dans son livre-témoignage que pour ses textes de slam, Grand Corps Malade nous raconte ici son parcours au centre de rééducation avec humour et émotion.
Il nous fait découvrir le quotidien, vraiment pas facile, des centres de rééducation.
Il nous présente le personnel, les autres patients ainsi que ses amis avec qui il fera passer le temps.
Si Grand Corps Malade semble avoir traversé tout cela avec force et courage, qu'il a eu la chance de pouvoir remarcher, il n'en est malheureusement pas de même pour tous les handicapés de ces centres.

Un coup de cœur pour ce livre que j'ai dévoré !

Après la rafle (Joseph WEISMANN)

Juillet 1942. Au camp de transit de Beaune-la-Rolande où il a été transféré avec toute sa famille après une sinistre étape au Vél'd'Hiv, Joseph Weismann a déjà perdu l'insouciance de ses onze ans. Quand arrive le jour de la déportation, les forces de l'ordre s'emparent brutalement des adultes, laissant des centaines d'enfants déchirés de douleur. Les soeurs de Joseph ont également été emmenées. a bout de larmes, le jeune garçon décide de s'enfuir avec un copain. Ils mettront cinq heures à traverser les barbelés qui cernent le camp ...
Jusqu'à la Libération, ce gamin chétif va se cacher. Dénonciation ignoble, protection inattendue de deux gendarmes, maltraitance de certaines familles d' "accueil"... et enfin un couple merveilleux qui va en faire un homme. Désormais, il a pour devise : "Le bonheur droit devant". Il veut tout gommer, la souffrance a presque engendré le déni. Et ses cauchemars, la nuit, il n'en parle à personne.
Ce n'est qu'en se rendant à Auschwitz, où les siens ont disparu avec tant d'autres, qu'il accepte de regarder l'horreur en face. Et c'est Simone Veil, un jour, qui l'incite à témoigner. Pour que les jeunes générations sachent. Pour qu'elles veillent à ce que l'Histoire ne se renouvelle pas.

Le parcours d'un enfant juif pendant la Seconde Guerre mondiale qui malgré l'horreur de ce qu'il a vécu et enduré, réussira à se reconstruire, pour lui et pour les siens.
Un enfant courageux, à la fois plein d'espoir mais aussi très lucide.
On suivra un peu Joseph avant la rafle, pendant les journées passés au Vél'd'Hiv puis les convois vers les camps et la vie au camp de Beaune-la-Romande d'où il s'échappera avec Jo. Pas trop de détails mais suffisamment pour se rendre compte de l'Horreur.
Puis Joseph nous emmène dans les familles d'accueil, les orphelinats, dans sa "nouvelle" famille. On assiste à sa reconstruction.
Un enfant, un homme blessé à jamais qui a tout de même réussi à s'en sortir, ce qui n'est pas le cas de tous ceux qui ont survécus à cette Horreur.

Si ce livre n'a pas été un coup de cœur pour moi, j'ai tout de même apprécié ce témoignage encourageant et vous le recommande.

mercredi 20 mars 2013

Spellman & Associés (Lisa LUTZ)

Nom : Isabel (Izzy) Spellman
Âge : 28 ans
Profession : détective privé (San Francisco)
Passe-temps : fouiller les comptes en banque de ses futurs “ex”
Caractéristique principale : se méfie de tous les Spellman

Qui pourrait résister aux Spellman, la famille la plus sérieusement fêlée de la Côte Ouest ? Certainement pas leur fille, Izzy, associée et néanmoins suspecte. Car pour ces détectives nés, rien n’est plus excitant que d’espionner, filer, faire chanter ... les autres Spellman, de préférence.

Chez les Spellman, tout le monde est détective privé, dès le plus jeune âge, sauf le grand frère, David. Ce dernier a choisi d'être avocat.
Comme annoncé dans le résumé, il s'agit bien d'une famille complètement fêlée mais la plus fêlée de tous c'est Isabel, dite Izzy, narrateur de ce premier tome.
Elle nous raconte son parcours jusqu'à ce qui devait être sa dernière enquête, en passant par ses bêtises de jeunesse, ses auditions dans la salle d'interrogatoire du sous-sol familial, ses relations amoureuses ratées, sa famille.
Des passages amusants, un style d'écriture simple, facile à lire. Je n'ai pas trouvé cette lecture très prenante, mais elle est légère et on passe tout de même un bon moment.

La ballade de Lila K (Blandine LE CALLET)

La ballade de Lila K, c’est d’abord une voix : celle d’une jeune femme sensible et caustique, fragile et volontaire, qui raconte son histoire depuis le jour où des hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge.
Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n’a qu’une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue.
Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres n’ont plus droit de cité.
Au cours d’une enquête qui la mènera en marge de la légalité, Lila découvrira peu à peu son passé, et apprendra enfin ce qu’est devenue sa mère. Sa trajectoire croisera celle de nombreux personnages, parmi lesquels un maître érudit et provocateur, un éducateur aussi conventionnel que dévoué, une violoncelliste neurasthénique en mal d’enfant, une concierge vipérine, un jeune homme défiguré, un mystérieux bibliophile, un chat multicolore... Roman d’initiation où le suspense se mêle à une troublante histoire d’amour, La ballade de Lila K est aussi un livre qui s’interroge sur les évolutions et possibles dérives de notre société.


La ballade de Lila K c'est sa recherche de sa mère et de la vérité, son ré-apprentissage de la vie en société.

Lila K est dans un centre depuis son jeune âge. Elle est fragile, apeurée, ne supporte pas le contact ni la foule, dort sous son lit ... et semble avoir tout oublié ...

Le livre commence par le récit de ses années au centre, ses hauts, ses bas, les rencontres déterminantes qu'elle y fera notamment celle de son tuteur Monsieur Kauffmann. Même une fois séparés, il sera toujours là ...

Lila K obtient le droit de consulter son dossier en quittant le centre; c'est à partir de là que sa quête commence vraiment, qu'on va en va apprendre davantage sur ce qu'elle a vécu.
Son seul but sera alors de retrouver sa mère, de la questionner.

Elle fera ses premiers pas dans le monde du travail, emploi qu'elle ne choisira pas au hasard et qui lui permettra d'avancer dans ses recherches.
Elle y rencontrera Milo.

Tout au long du livre Lila K s'adresse à nous, nous raconte son histoire. Par contre, dès l'arrivée de Milo, elle s'adressera directement à lui quand elle en parlera.

Cette histoire a lieu au début du XXIIème siècle et c'est assez drôle de découvrir ce à quoi on pourrait avoir droit comme par exemple des robots, des toilettes qui font systématiquement des analyses d'urines ...

C'était une lecture bien agréable et prenante. J'aurais aimé une issue un peu différente.



Lecture commune avec Laure, Valentyne, Metaphore, et Enna.

lundi 11 mars 2013

La Maison où je suis mort autrefois (Keigo HIGASHINO)

Sayaka Kurahashi va mal. Mariée à un homme d'affaires absent, mère d'une fillette de trois ans qu'elle maltraite, elle a déjà tenté de mettre fin à ses jours. Et puis il y a cette étonnante amnésie : elle n'a aucun souvenir avant l'âge de cinq ans. Plus étrange encore, les albums de famille ne renferment aucune photo d'elle au berceau, faisant ses premiers pas... Quand, à la mort de son père, elle reçoit une enveloppe contenant une énigmatique clef à tête de lion et un plan sommaire conduisant à une bâtisse isolée dans les montagnes, elle se dit que la maison recèle peut-être le secret de son mal-être. Elle demande à son ancien petit ami de l'y accompagner. Ils découvrent une construction apparemment abandonnée. L'entrée a été condamnée. Toutes les horloges sont arrêtées à la même heure. Dans une chambre d'enfant, ils trouvent le journal intime d'un petit garçon et comprennent peu à peu que cette inquiétante demeure a été le théâtre d'événements tragiques...

Difficile d'ajouter quelque chose au résumé ci-dessus sans trop en dévoiler.

L'histoire nous est raconté par l'ancien petit ami de Sayaka (son prénom m'échappe ou peut-être n'a t-il pas été cité ?). Dans le prologue, il nous explique avoir renoncé à retourner dans la maison de son enfance avant qu'elle soit démolie. L'histoire de Sayaka ne doit pas être étrangère à sa décision.
Ils feront au cours de ces deux jours plusieurs découvertes dans cette maison. Il leur faudra reconstituer le puzzle de la vie des occupants de cette maison pour en comprendre le mystère. Sayaka retrouvera petit à petit la mémoire. Des vérités qui bouleverseront sa vie.

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture. Un livre très prenant qu'on ne veut absolument pas lâcher. On partage l'angoisse des personnages. Une fin surprenante.

Un livre coup de cœur !

Glacé (Bernard MINIER)

Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d'une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d'un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée. Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?

Lecture dans le cadre du challenge Je prends de la "auteur" et également en lecture commune avec LaureSi j'ai persévéré, c'est justement parce qu'il s'agissait d'une lecture commune.

L'histoire commence donc par la découverte du cadavre d'un cheval, qui n'est autre que le cheval préféré d'un important homme affaire. Et c'est justement en raison de ce propriétaire important que l'enquête doit être bien et sérieusement menée. On va d'abord penser que le meurtre de ce cheval sera la seule enquête du commandant Servaz. Deux hommes seront alors retrouvés pendus ce qui relancera l'enquête différemment.
Plusieurs coupables seront envisagés, et en premier lieu l'un des plus "dangeureux" pensionnaire du centre psychiatrique. De vieilles histoires referont surface qui pourraient bien expliquer ces meurtres.

J'ai eu beaucoup de mal avec cette lecture qui comportait à mon goût trop de longueurs. Il m'a fallu attendre plus de la moitié du livre pour enfin entrer dans une enquête dynamique avec de nouvelles découvertes et de nouveaux faits qui s'enchainent pour malheureusement revenir à une fin peu molle à mon goût.

samedi 9 mars 2013

Fleur de Neige (Lisa SEE)

Fleur de Lis et Fleur de Neige sont nées le même jour, à la même heure, dans une province reculée de la Chine du XIXe siècle. Alors que la famille de Fleur de Neige est de la plus haute noblesse, celle de Fleur de Lis n'a connu que la misère ; mais la grande beauté de cette dernière et la perfection de ses pieds lui permettent de devenir la laotong («âme soeur») de Fleur de Neige. Les deux jeunes filles partagent tout, du supplice des pieds bandés à la réclusion, du nu shu, langage secret inventé par les femmes, à leurs mariages arrangés. Leur amitié, teintée d'une fascination réciproque, grandit au fil des années. Jusqu'au jour où Fleur de Lis découvre que Fleur de Neige l'a trahie. L'amour qui les lie cède alors la place à une jalousie que rien ni personne ne saura arrêter.

Fleur de Lis, âgée de plus de 80 ans, chose rare pour une femme à cette époque, nous raconte son histoire et celle de son âme sœur, Fleur de Neige.
Des destins qui, même si elles sont âmes sœurs, ne se ressemblerons pas.
Si l'on pensait que que Fleur de Lis, née dans une famille miséreuse, ne réussirait pas sa vie, il en sera tout autre. Ce n'est pas seulement sa beauté et ses pieds parfaits qui lui permettront de réussir, ce sera aussi son acceptation des traditions et règles de vie des femmes.
Fleur de Neige finira par dévoiler sa vraie situation et si son avenir semblait bien tracé, elle connaitra un destin bien plus difficile et douloureux.

Une histoire d'amitié dès le plus jeune âge jusqu'à ce que la mort les sépare et bien au delà. Faite de joies et aussi de peines, de douleurs.

Beaucoup de passages nous enseignent les traditions chinoises à cette époque : le bandage des pieds, l'apprentissage de l'écriture nu shu, mais aussi les mariages organisés dès l'enfance, la vie dans l'appartement des femmes, leurs obligations, la maternité ... qui heureusement ne sont plus d'actualité.

dimanche 3 mars 2013

Challenge "Hiver"


Le Challenge "hiver", le challenge qui fait froid au porte-monnaie.......

Ce challenge fonctionnera sur la saison d'hiver, à savoir du 22 décembre au 21 mars sur le forum L'âme du livre.
Bref, un challenge sur le thème de l'hiver ! Fouillez bien vos PàL car on accepte beaucoup de choses !
Entrent dans ce challenge tous les livres dont le titre comporte le mot : neige, froid, blanc, Noël, sapin de Noël, hiver, traîneau, ski, glace, igloo, esquimau, aurore boréale, renne, Père Noël, vent, tempête, Nord...
Également tout livre qui se passe en hiver, qui traite de l'hiver.

Le froid modifie la trajectoire des poissons (Pierre SZALOWSKI)

4 janvier 1998, Montréal Un garçon de dix ans apprend que ses parents vont se séparer. Désespéré, il demande au ciel de l'aider. Le lendemain débute la plus grande tempête de verglas que le pays ait jamais connue. Ce déluge de glace n'empêche pas son père de quitter la maison. Mais des événements incroyables ou anodins vont faire peu à peu basculer la vie du voisinage. Julie, danseuse en mal d'amour, accueille chez elle Boris, scientifique égocentrique, qui ne vit que pour ses expériences sur les poissons; Michel et Simon, les deux "frères" si discrets, qu'on ne voit jamais ensemble, ouvrent leur porte à Alexis, leur voisin homophobe. Le grand gel va progressivement changer la vie de tous les habitants de cette rue... pour le meilleur.

Alors que le narrateur apprend la séparation de ses parents, il demande son aide au ciel et voilà que commencent à tomber des pluies verglaçantes qui vont peu à peu paralyser les villes. Le narrateur va se sentir responsable de ce qui arrive, va regretter jusqu'à se rendre compte de l'influence positive que cette tempête va avoir sur les gens même si son tour va tarder à arriver.
Si certains ont hâte que la tempête s'arrête, d'autres voudraient ne jamais la voir finir.
La narrateur nous a d'abord présenté son voisinage avant que la tempête ne commence, puis il va nous décrire les changements qui s'opèrent chez chacun.
Un véritable élan de solidarité va enfin faire se rencontrer tous ces voisins, vivant si proche les uns des autres, s'étant observé les uns les autres, mais qui ne se connaissaient peu ou pas. Ils vont apprendre à se connaitre, se confier puis s'apprécier.

Une lecture que j'ai beaucoup aimé. J'ai passé un bon moment avec tous ces personnages touchants, chacun à leur manière.


Quel dommage qu'il faille attendre de tels évènements pour s'ouvrir aux autres, s'aider, s'apprécier et révéler sa vraie nature.

samedi 2 mars 2013

Challenge "Nettoyage de printemps"


Challenge organisé sur le forum L'âme du livre.

Le principe :
Dégommer de petits livres qui comptent entre 80 et 349 pages. Peu importe que ledit livre soit en format "broché" ou "poche".
Les BD ou albums ne sont pas acceptés (on parle de vrais livres avec du texte).
Pour les ebooks, merci de vous baser sur le nombre de pages sur le site Amazon (histoire que toute le monde ait la même référence).

La durée
:
Le challenge débutera le 21 mars et se terminera le 20 juin 2013 (à minuit).

vendredi 1 mars 2013

Le petit roi (Mathieu BELEZI)

Mathieu, douze ans, délaissé par les siens, se trouve confié aux soins d'un grand-père peu causant qui habite seul une ferme d'un autre âge, dans un coin désolé de Haute-Provence.
Apprentissage de la solitude, du silence, de la cruauté - et des violents émois de la chair. L'on dira de Mathieu qu'il est un enfant "difficile". A condition d'ajouter qu'on a oublié de lui faciliter la tâche : ce fameux métier de vivre auquel l'enfance se prépare comme elle peut - au besoin en s'écorchant méchamment la peau.

Lecture dans le cadre de la session 14 du challenge "un mot, des titres" organisé par Calyspo.

Un court roman dans lequel Mathieu nous parle des quelques mois passé chez son grand-père. Il y a été conduit par sa mère, après une violente dispute entre ses parents, sans doute pour le protéger.
On découvre un enfant qui souffre énormément, qui ne peut s'empêcher de repenser à la scène de violence entre ses parents. Qui essaie d'évacuer sa souffrance par une attitude violente envers les autres, les animaux ... Un enfant déçu par ses proches et qui a perdu confiance en eux. Et sa mère qui ne revient pas le chercher.
Pas de réelle relation avec son grand-père, très peu d'échanges.

Mathieu réussira t-il à effacer toutes ses souffrances ? Qu'adviendra t-il de lui quand son grand-père ne pourra plus s'occuper de lui ?

mardi 12 février 2013

La légende de la sirène (Erin HART)

Nora Gavin est obsédée par une affaire criminelle non résolue et qui a failli lui coûter sa santé mentale : le meurtre brutal de sa soeur Triona. N'ayant pas réussi à apporter des preuves suffisantes pour faire comparaître en justice le meurtrier, Nora est partie en Irlande, se jetant à corps perdu dans le travail et acceptant de s'impliquer dans sa relation amoureuse avec Cormac Maguire, archéologue.
Cependant, des nouvelles inquiétantes l'obligent à revenir à St Paul, dans le Minnesota : le mari de Triona (suspect numéro un du meurtre de sa femme) est sur le point de se remarier. Nora est décidée, cette fois, à résoudre l'affaire, coûte que coûte, même s'il lui faut découvrir de sombres secrets liés au passé de Triona. Alors qu'elle s'approche de la vérité, elle doit faire machine arrière afin de protéger sa nièce, Elizabeth...


Si le titre faisait penser que l'histoire aurait un rapport avec une légende, il n'en est rien. Certains passages nous parlent de cette légende de la sirène mais elle n'a finalement aucun rapport avec l'intrigue principale. Une légende qui aura permis tout de même de camoufler un meurtre.

Quand à l'enquête sur le meurtre de Triona, la sœur de Nora, je n'ai malheureusement pas ressenti le suspense annoncé. 

Un livre avec trop de longueurs, certains éléments arrivant trop facilement à mon goût et des passages qui j'ai trouvé inutiles ... 

Lecture dans le cadre du Challenge ABC.
Je viens seulement de découvrir que ce livre faisait partie d'une série, qu'il en était le 3ème opus après Le chant des corbeaux et Le lac des derniers soupirs.



dimanche 3 février 2013

Disparue (Lisa GARDNER)

Sur une route déserte de l'Oregon noyée par la pluie, une voiture abandonnée, moteur en marche, un sac de femme sur le siège du conducteur. Rainie, avocate séparée de son mari, Pierce Quincy, ex-profiler, a disparu sans laisser de traces. Dérive d'une femme au passé d'alcoolique ou conséquence d'une des redoutables affaires dans lesquelles elle s'investissait parfois dangereusement ? Un homme sait ce qui s'est passé cette nuit-là. Et lorsqu'il contacte les médias, le message est clair, terrifiant : il veut de l'argent, la célébrité. Sinon, personne ne reverra Rainie. Aidé de sa fille, star du FBI, Pierce se lance dans l'enquête la plus désespérée de sa vie, sur la piste d'un criminel sans visage et de la femme qu'il n'a jamais cessé d'aimer.

Une lecture qui entre dans le cadre de trois challenges : le challenge ABC, le challenge "je prends de la auteur" et le challenge "lire sous la contrainte".

On découvre tout d'abord la disparition de Rainie puis celle disparition de Dougie, un garçon perturbé qu'elle défendais pour des accusations de violences. 
On sait bien que dans les affaires de disparition chaque heure, chaque minute compte, ce qui explique que la plupart des paragraphes débutent par une indication de temps.
Il y a également des flashbacks qui nous permettent de mieux comprendre la souffrance de Rainie. Son passé qui pourrait peut-être expliqué cet enlèvement. Une vengeance ?
Mais son implication dans la défense de Dougie ne serait-elle pas également une bonne raison pour un enlèvement ?

Le livre nous raconte les deux journées d'enquête pour retrouvé Rainie et Dougie. L'intervention des divers services de police, du FBI, dont les proches de Rainie. Les coupables présumés.
La seconde journée nous tient vraiment en haleine, pleine de suspense. On se refuse à lâcher le livre avoir d'en connaitre le dénouement et de savoir qui est le coupable.  


vendredi 1 février 2013

Le dernier jour de ma vie (Lauren OLIVER)

Et s'il ne vous restait plus qu'un jour à vivre ? Que feriez-vous ? Comment vous habilleriez-vous ? Qui aimeriez-vous embrasser ? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour sauver votre vie ? Samantha Kingstone a tout pour elle : le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une côte de popularité illimitée. Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt sept chances. Sept jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Sept occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l'entoure. Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier ?

Samantha perd la vie dans un accident de voiture après une soirée avec ses amies.
Elle revit sa journée, une fois, deux fois, trois fois, etc ... apparemment sept fois.
A chaque fois qu'elle revit cette journée, elle tente d'en modifier le déroulement. Les changements sont de plus en plus importants au fils des jours.

Des personnages que je n'ai pas du tout apprécié dans leurs attitudes et leurs personnalités. Je n'avais plus aucune envie de lire, j'ai donc abandonné la lecture à 208/450 pages pour passer à autre chose.



samedi 26 janvier 2013

La meilleure façon de s'aimer (Akli TADJER)

Murée dans son silence, Fatima revisite son passé, ses secrets, ses histoires d’amour bâclées, faites de violence et de trahisons. Et, tout au bout de sa mémoire, tel un soleil ressuscité, surgit un petit enfant. Auprès d’elle, à Paris, son fils Saïd n’a toujours pas compris pourquoi sa mère n’a jamais su lui dire qu’elle l’aime.

Fatima, incapable de parler et paralysée suite à un AVC, partage avec nous ses pensées, ses sentiments. Elle nous raconte son passé, notamment sa vie avant son mariage et la naissance de son fils Saïd. Elle ne semble n'avoir qu'un seul but, retrouver la petite fille en robe jaune. Mais qui est-elle ? Où est-elle ?
On arrive assez rapidement à se douter de qui elle peut être mais qu'est-il advenu d'elle ?

Saïd, le fils de Fatima, outre ses déboires professionnels, a beaucoup de mal à avoir une relation "normale" avec Clotilde. Il passe du temps auprès de sa mère, autant qu'il le peut. On ressent combien il l'aime et tient à elle.

Quand j'ai commencé la lecture je me suis dit que c'était un livre classique, ni plus ni moins qu'un autre livre. Mais au fil des pages on ressent de plus en plus d'émotions jusqu'à en verser quelques larmes... 
Une belle déclaration d'amour d'un fils à sa maman.

Un coup de coeur.

mercredi 16 janvier 2013

Le pacte (Alex KAVA)

Minneapolis. Omaha. Columbia. Dans plusieurs villes des Etats-Unis, des prêtres pédophiles sont retrouvés assassinés. Première à soupçonner l’existence d’un tueur en série, la police d’Omaha fait venir un profiler du FBI, l’agent Maggie O’Dell, afin qu’elle établisse un profil du meurtrier.
Pour la jeune femme, cette mission ravive de douloureux souvenirs… Car Maggie connaît bien la petite ville : quatre ans plus tôt, elle y a enquêté sur des meurtres d’enfants dont le coupable, le père Keller, a réussi à s’enfuir à l’étranger. Comment ne pas vivre comme une épreuve de retourner sur les lieux où ce monstre a sévi en toute impunité ?
Ironie du sort, celui-ci refait soudain surface. Il sait que le tueur a fait de lui sa prochaine cible et, pour lui échapper, il décide de retourner à Omaha demander la protection de Maggie. Non sans lui avoir imposé un pacte odieux au préalable…

Tout d'abord, parlons de la construction de ce livre. Des chapitres courts qui donnent du dynamisme à la lecture, qui s'arrêtent juste avant les points clés de l'enquête, de quoi nous donner envie de poursuivre.

On pense avoir affaire à deux enquêtes différentes qui s'avèrent être probablement liées.
Plusieurs suspects possibles, certains qu'on ne s'explique pas, d'autres qui surprennent, mais le vrai coupable en fait-il partie ?
J'aurai bien voulu que cela dure encore quelques pages, histoire de savoir ce qu'il adviendra du Père Keller cette fois-c
i...

mardi 15 janvier 2013

Les fleurs de l'ombre (Steve MOSBY)


"Ceci n'est pas l'histoire d'une petite fille qui disparaît. C'est l'histoire d'une petite fille qui réapparaît... sur la jetée d'un front de mer, un sac à main serré contre elle. A l'intérieur, une mystérieuse fleur noire. Pas de nom, pas d'identité, personne ne sait d'où elle vient. Tout ce qu'elle a, c'est une histoire terrifiante et dérangeante à raconter."
Telle est la trame de "La Fleur de l'ombre", un thriller écrit en 1991 par un certain Robert Wiseman, mystérieusement disparu depuis lors. Neil Dawson, dont le père vient d'être retrouvé sans vie au pied d'un viaduc, apprend que celui-ci nourrissait une étrange obsession pour ce roman. Bientôt, il constate de troublantes similitudes entre les derniers jours de Robert Wiseman et ceux de son père. Pire encore, c'est peu à peu la réalité qui semble s'inspirer de l'abominable récit de "La Fleur de l'ombre". Et Neil ne tarde pas à se retrouver aux prises avec un psychopathe d'un genre très particulier.

 L'enquête est menée d'une part par Neil Dawson, fils de l'écrivain Christopher Dawson retrouvé mort au pied du viaduc, et d'autre part par l'inspecteur Hannah Price.
Ils vont chacun de leur côté mené une enquête avec les éléments laissés par leur père : pour Neil, le roman de Robert Wiseman ainsi que l'agenda de son père et pour Hannah, une carte et un marteau emballé qu'elle retrouve dans le grenier.
Tous deux, sans le savoir, enquêtent sur une même affaire, sans en parler à personne, qui ressemblent étrangement à l'histoire du roman de Robert Wiseman. Ils finiront par se retrouver au même endroit, là où poussent les fleurs de l'ombre. Ils trouveront la vérité et Hannah Price saura qui elle est vraiment.

J'ai choisi ce livre pour la façon dont il a été construit : un roman dans le roman. Au vue des avis que j'ai lu, j'avais un peu peur de ne pas m'y retrouver mais finalement les extraits du roman dans le roman sont bien amenés, bien placés. Il suffit de ne pas confondre les personnages réels et les personnages fictifs, bien qu'il se pourrait que ce soit finalement les mêmes ...
On en arrive à se demander où est la vérité : est-ce le roman qui relatent des faits réels ou est-il arrivé ce que racontait le roman ?

Le roman a été bien écrit avec une bonne intrigue. Une enquête qui se fait progressivement pour nous mener à une révélation des faits, quelque peu glauque ...

jeudi 10 janvier 2013

Une bonne raison de se tuer (Philippe Besson)


À Los Angeles, tandis que l'Amérique s'apprête à élire un nouveau président, Laura, en proie à une résignation qui semble insurmontable, et Samuel, dévasté par la mort de son fils, vacillent au bord du précipice, insensibles à l'effervescence de leur pays. Ils ne se connaissent pas. Leurs destins vont se croiser. Pourront-ils se sauver l'un l'autre ?

D'une part, Laura qui vit sa dernière journée. Elle a décidé de se suicider.
D'autre part, Samuel, dont le fils de 17 ans est incinéré aujourd'hui.

Les chapitres relatent alternativement la journée de Laura et de Samuel. Leurs souvenirs, leurs habitudes, leurs ressentis, le cours de leur journée.

Ils se croisent une première fois brièvement sans se parler, sans se remarquer, puis une seconde fois. 
Ils se parleront, juste quelques mots, et ensuite ?

Un oiseau blanc dans le blizzard (Laura KASISCHKE)

Par une froide journée de janvier, une femme disparaît dans l'une de ces banlieues trop propres et trop calmes que le cinéma américain nous a révélées. Le mari semble accepter cette absence et se résigner. Quant à Katrina, leur fille unique, elle croit régler avec un soin méticuleux et lucide ses comptes avec l'image d'une mère destructrice et détestée en secret. Mais alors pourquoi ces rêves obsédants qui hantent ses nuits ? Et comment une mère peut-elle ainsi s'évanouir dans le blizzard et tout abandonner derrière elle ? Laura Kasischke écrit avec une virtuosité glaciale le roman familial de la disparition et de la faute, pour nous laisser transis dans l'angoisse et la fascination de la littérature.

Lecture dans le cadre du Challenge "un mot, des titres" organisé par Calypso sur son blog Aperto libro.

Le style d'écriture est assez particulier et pendant une grande partie du livre, il n'y a aucune véritable chronologie.
Kat nous raconte presque "en vrac" les souvenirs qu'elle a de ses parents mais surtout de sa mère.  Le tout est entrecoupé de ses séances chez sa psy, de ses rêves et du cours de sa vie.
Au bout de ses 3 ans de souvenirs, tout en continuant à vivre sa vie d'adolescente qui ne semble pas perturbée plus que ça par la disparition de sa mère, elle va finalement découvrir où celle-ci se trouve vraiment.

Cette lecture ne se fait pas d'une traite, on se lasse un peu de tous les souvenirs et descriptions, certains passages me semblant inutiles.
Par contre, j'ai été happée par les dernières pages qui mènent à la découverte de la mère de Kat. Et quelle découverte !




Bleu blanc vert (Maïssa BEY)

Alger, 1962, l'Indépendance. Il est interdit d'utiliser le rouge à l'école, l'une des couleurs symboles du joug colonial avec le blanc et le bleu. Les corrections se font désormais en vert. Pour les héros de ce roman, un garçon et une fille à l'aube de l'adolescence et qui habitent le même immeuble, c'est un acte fondateur. Et si l'un va se battre, l'autre devra maintenir la continuité.

Deuxième lecture dans le cadre du Challenge "Un mot des titres" organisé par Calypso.
Un livre que j'ai trouvé en faisant des recherches sur le site de ma bibliothèque avec le mot "blanc"de cette nouvelle session.
J'ai hésité, puis je me suis dit que ce n'était pas un livre pour moi pour finalement me laisser tenter quand même ... j'aurais du me fier à ma première impression. 

Je n'ai pas aimé cette lecture et je n'ai pas accroché aux personnages. 

L'histoire débute en 1962, Indépendance de l'Algérie.
Lilas et Ali, alternativement d'un chapitre à l'autre, se confient à nous, nous racontent leur quotidien, leur mode de vie, leurs coutumes, leurs interdits et obligations.
Nous allons les suivre depuis leur jeune âge jusqu'à leur rencontre, leur mariage et leur vie commune.
On découvre l'évolution au fil des générations, les divergences entre les familles, entre ce qui est enseigné à l'école et à la maison.

L'Histoire de l'Algérie occupe une importante partie du récit, peut être trop à mon goût puisque je n'aime pas trop les livres Historiques. Ce livre conviendra tout à fait à ceux et celles qui s'y intéressent.


So Shocking ! (Alan BENNETT)

Mrs Donaldson et Mrs Forbes ont la cinquantaine. Mariées et mères de famille, elles sont ce que l'on pourrait appeler des "femmes respectables" de la middle-class anglaise. La première, vieille dame effacée que le veuvage vient de libérer d'un mariage trop ordinaire, s'apprête à goûter à la solitude altière et digne à laquelle son nouveau statut la prédispose. La seconde, matrone surprotectrice, a des idées bien arrêtées sur tout, et voit d'un oeil critique les noces de son fils Graham, conseiller bancaire séduisant et passablement narcissique, avec la disgracieuse Betty. Mais voilà qu'un souffle libertin vient bousculer ce havre de respectabilité petit-bourgeois. Mrs Donaldson devient la logeuse de deux étudiants en médecine qui, en fait de loyer, offrent leurs ébats sexuels à ses regards voyeuristes. Quant à Mrs Forbes, il faut toute la ruse de son entourage pour lui camoufler les frasques de son fils, homosexuel non avoué, qui assouvit ses pulsions en louant les services d'un prostitué. Fantaisie impertinente sur une libération sexuelle tardive et farce familiale se mêlent ici pour un régal de lecture impudique et subversive.

D'après le quatrième de couverture, je m'attendais à ce que ces deux femmes, Mrs Donaldson et Mrs Forbes, se connaissent et parlent entre elles de leur quotidien pas forcement ordinaire. Il n'en est rien et je l'ai regretté, ça aurait pu être drôle que ces deux femmes soient amies.
Le livre est construit en deux parties.
Dans la première partie, on fait connaissance avec Mrs Donaldson. On découvre son talent en tant que "pseudo-patient". La proposition des étudiants qu'elle héberge à assister à leurs ébats va faire d'elle une autre femme.
Dans la seconde partie, on découvre Mrs Forbes. Une femme qui ne semble pas être quelqu'un de facile à vivre. On apprend à connaitre qui est réellement son fils, on découvre les relations au sein de cette famille, leurs petits secrets.
Chacun pense que personne ne sait, et pourtant...

Une lecture sympathique tout de même, un style simple. Des histoires qui auraient peut-être pu être davantage approfondies. Je m'attendais à ce qu'on parle davantage du côté "So shocking!".

dimanche 6 janvier 2013

Challenge de Calypso "Un mot, des titres ..."


Challenge organisé par Calypso sur son blog Aperto libro.
C’est un challenge qui doit rester un plaisir et qui laisse aux participants une assez grande liberté, du moins sur le choix du genre. 

Calyspo nous propose de lire, pour un jour fixé à l’avance, un roman, une pièce de théâtre, une BD, un album, peu importe, dont le titre contiendra un mot imposé. Évidemment, le mot choisi ne pourra pas être trop compliqué afin qu’il y ait un choix de titres assez intéressant.
Nous publions ensuite nos billets sur nos blogs et en transmettons le lien à Calypso qui en fera une synthèse sur son blog.
Les inscriptions ont lieu sur son blog en commentaire.